Faux vétérinaires et IA: l'arnaque qui cible les propriétaires de chiens sur les réseaux sociaux | RTS
Des graines de citrouille peuvent-elles vraiment vermifuger votre chien? Notre fact-checking décrypte une dangereuse campagne de désinformation menée par de faux experts créés par IA. Une arnaque qui trouve un terreau fertile en Suisse.
!Faux conseils véto : attention danger !
Sur TikTok et Instagram, des vidéos virales promettent des solutions "naturelles" et économiques pour soigner son chien / FastCheck / 3 min. / jeudi à 17:57
Des graines de citrouille comme vermifuge, du vinaigre de cidre contre les tiques... Sur TikTok et Instagram, des vidéos virales promettent des solutions "naturelles" et économiques pour soigner son chien. Or, ces "experts" sont des avatars créés par intelligence artificielle, comme l'a démontré une enquête de l'afp. On les reconnaît à leurs visages trop lisses et leurs mouvements saccadés.
Ces faux spécialistes dénigrent les traitements vétérinaires traditionnels pour promouvoir des produits à l'efficacité non prouvée, comme la poudre dentaire "Iron Paws". Contacté, l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires confirme que ces pratiques "ne reposent sur aucune preuve scientifique reconnue" et peuvent "retarder l’application de traitements efficaces, voire mettre en danger la santé de l’animal".
Cette désinformation trouve un écho particulier en Suisse, où les propriétaires dépensent en moyenne 1200 francs par an pour leur chien. Cette tendance à "l'humanisation" des animaux, couplée aux coûts vétérinaires, rend les maîtres vulnérables à ces promesses d'économies. L'arnaque est coordonnée: l'afp a identifié plus d'une vingtaine de comptes participant à cette campagne.
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Que font les autorités?
Face à ce phénomène, l'OSAV appelle les plateformes à "assumer leur responsabilité sociétale". En Suisse, la question de la régulation est en cours de discussion. En avril 2023, le Conseil fédéral a chargé le DETEC de préparer un projet sur la réglementation des plateformes de communication. Il avait cependant rejeté auparavant une motion pour une loi spécifique sur les "deepfakes", estimant que le droit existant suffisait pour agir en cas d'abus.
La conclusion de l'OSAV est sans appel et sert de principal conseil aux propriétaires d'animaux: "Mieux vaut suivre la science que les tendances virales."
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